Doit-on apprendre des sports de combat a des personnes violentes
Peut-on utiliser les arts martiaux et sports de combat comme levier d'insertion, comme voie thérapeutique ou comme prévention pour des jeunes délinquants ou en difficultés qui sont déjà ultra violents?
Il est clairement établi, tant du point de vue comportemental (Russell & Arms, 1995; Greene, Lynch, Decker & Coles, 1997) que neurobiologique (Gerra, Zaimovic, A vanzini, Chittolini, Giucastro, Caccavari, Palladino, Maestri, Monica, Delsignore & Brambilla, 1997), une forte corrélation entre l'émotion de colère et l'agressivité réactive.
Même si lors de l'entraînement il se produit une catharsis physique qui permet momentanément une canalisation de la violence, que se passera-t-il dehors, lorsqu'il n'y aura plus d'enseignant et de sac de frappe?
En situation réelle, ils se serviront de cette technique apprise :
frapper = moins de colère. Ce sont alors les personnes trouvées dans la rue qui serviront de punching ball !
Dès lors, face à un système qui fait preuve d'autant d’inconscience et de naïveté, on peut légitimement se poser la question si le fait d'enseigner une forme de violence à des personnes déjà agressives, plutôt que de leur apprendre d'autres compétences, comme la musique, l'art ou la culture, n'est pas de la part des institutions, hautement criminel. Qui plus est, ces cours sont payés par vos impôts!
Un exemple concret en Suisse alémanique, ce jeune délinquant à qui l'on a apprit la boxe thaïe. On connaît la suite...
Grâce aux sports de combat, la self-défense etc... on peut aider les personnes en manque de confiance en soi à progresser sur ce chemin. En revanche, on nourrit la bête lorsqu'on enseigne la violence à des gens déjà violents.
Coach-defense