Faits et chiffres :
Contrairement à ce qu'affirment certains journalistes, les femmes en Suisse, sont de plus en plus victimes de violences.
En Suisse, lors d’une enquête représentative menée en 1997, une femme sur cinq âgées entre 20 et 60 ans a indiqué avoir subi de la violence physique ou sexuelle par son partenaire ou son conjoint. (Gillioz, L./DePuy J., Ducret, V., Domination et violence envers la femme dans le couple, Lausanne 1997.) Rapport d'Amnesty International.
En 2011, 557 viols et 606 agressions sexuelles ont été signalés à la police. Près d'un tiers ont eu lieu dans l'espace public. Ce nombre est en augmentation par rapport à l'année précédente et ce sont les femmes entre 20 et 30 ans qui sont le plus concernées. Depuis le début de l'année 2012, le canton de Bâle a déjà enregistré 16 délits sexuels. (Article du journal 20 minutes du 09 juillet 2012.)
En 2016, 7329 infractions contre l'intégrité sexuelle ont été enregistrées en Suisse, soit une hausse de 8,5% par rapport à 2015. (Statistique de la criminalité). Si l'on se concentre sur les harcèlements sexuels, on constate que sur les 705 accusés 324 sont suisses et 381 de nationalité étrangère. Dans les cas de viols et de contraintes sexuelles, plus de la moitié des accusés sont étrangers. En revanche, la proportion de ressortissants helvétiques est plus élevée dans les cas d'exhibitionnisme. (Article du journal 20 minutes, 19 avril 2017.)
En Suisse, toutes les deux semaines une femme meurt suite à des violences machistes. Et une femme sur cinq subit des violences physiques ou sexuelles de son partenaire au cours de sa vie. Ces violences machistes doivent être reconnues comme spécifiques, plaide Feminista, qui souhaite élargir la notion de viol dans le code pénal. (Le Temps, 25 novembre 2017.)
En 2016, la police a enregistré 17 685 infractions commises dans la sphère privée, un chiffre en hausse de 13% par rapport à 2014. L’an dernier, dix-neuf personnes dont dix-huit femmes sont décédées des suites de tels actes. On recense également 52 tentatives d’homicide. (Le Temps, 11 octobre 2017.)
72% des jeunes Lausannoises victimes de harcèlement de rue. Du sifflement aux attouchements, toute la palette du harcèlement est vécue à Lausanne. Il se déroule généralement quand il fait nuit (77% des épisodes). Les auteurs sont des hommes âgés à 79% de 25 à 35 ans. Dans le 55% des cas, ils agissent en groupe. Les trois lieux les plus fréquents de harcèlement étaient les parcs ou les rues (46%), les bars, restaurants ou discothèques (18%) et la gare CFF (11%).( La Tribune de Genève, 19 décembre 2012.)
Les témoignages de victimes de harcèlement et d’agression sexuelle se multiplient. Notamment via les réseaux sociaux et des hashtags comme «balance ton porc» ou «me too».
A Fribourg, Solidarité Femmes lutte depuis trente ans contre ce type de violence et toutes celles faites aux femmes. Au total, l’association a reçu plus de 4760 femmes en consultation et en a accueilli 1470. (La Gruyère, 21 octobre 2017.)
Tableau ci-dessous, source ville de Lausanne: